Je salue ce premier projet de loi de finances de fin de gestion, nouvelle catégorie que nous devons à la réforme de nos collègues Woerth et Saint-Martin et qui pérennise une pratique saine adoptée par le Gouvernement ces dernières années. Le scénario macroéconomique est jugé plausible, crédible et équilibré, selon le champ lexical du Haut Conseil des finances publiques. C'est une bonne nouvelle, d'autant que nous sommes en novembre et que nous approchons de l'exécution.
Le cap du désendettement est clair. Tous les indicateurs vont dans ce sens, puisque le déficit public, la dette publique et le solde budgétaire sont en amélioration.
Au nom du groupe Renaissance, je salue votre gestion prudente des deniers publics. Des mises en réserve importantes et des annulations de crédits courageuses permettent de financer les aléas de la gestion : qu'il s'agisse des opérations extérieures, de l'accueil et de l'hébergement des réfugiés ukrainiens ou des calamités agricoles, vous les financez sans détériorer la copie budgétaire. Le financement des annonces de revalorisation a pu être assuré à masse salariale constante.
Concernant les réfugiés ukrainiens, vous évoquez une enveloppe de 300 millions d'euros. Avec Stella Dupont, nous avions suggéré un montant de 330 millions d'euros dans notre rapport. Quelles sont les parts respectives, dans ces montants supplémentaires, de l'hébergement et de l'allocation pour demandeur d'asile (ADA) ?
Par ailleurs, vous ajoutez 5 millions d'euros pour que l'Institut national de l'audiovisuel (INA) recouvre de la trésorerie, mais ce montant reste inférieur à sa demande. Envisagez-vous d'aller plus loin ?