En 2017, quand vous avez instauré le dédoublement des classes, nous – les Insoumis, la gauche – avons remporté une manche de la bataille culturelle. En effet, pour la première fois, vous nous avez concédé que l'abaissement du nombre d'élèves par classe était une des conditions de la réussite scolaire.
Nous soutenons le rétablissement des postes supprimés dans l'enseignement du premier degré, non seulement car nous sommes favorables à l'abaissement du nombre d'élèves par classe, mais aussi car nous savons qu'en réalité, dans le premier degré, ce nombre est parfois bien supérieur à ce qu'il devrait être. Ainsi, dans ma circonscription, à Argenteuil, en REP+, les classes dédoublées comprennent souvent quatorze ou quinze élèves, au lieu des douze que prévoit l'objectif national. En moyenne section ou en CM2, où le dédoublement ne s'applique pas, le nombre d'élèves par classe atteint parfois vingt-cinq ou vingt-six. Ces niveaux inacceptables d'effectifs ne permettent pas la réussite de tous les élèves. Nous avons donc besoin de professeurs, dans le premier degré comme dans le second, sur lequel nous aurons l'occasion de revenir.
Au-delà des chiffres, ce débat engage notre vision du système éducatif. Voulons-nous un système éducatif de qualité qui accueille tous les élèves dans les meilleures conditions ? Oui, et pour cela, il faut davantage de professeurs.