L'une des premières mauvaises actions de Jean-Michel Blanquer lorsqu'il est devenu ministre de l'éducation nationale en 2017 a été de supprimer les emplois de vie scolaire (EVS), dont les titulaires occupaient une place essentielle depuis onze ans dans les établissements du premier degré. Secondant les directrices ou les directeurs d'école, elles – car il s'agissait là encore majoritairement de femmes – s'acquittaient de tâches administratives et d'accueil. Certes, leur situation n'était pas satisfaisante car leurs contrats, de droit privé, étaient relativement précaires mais elles étaient devenues indispensables dans les écoles maternelles et élémentaires.
La plupart du temps, un principal de collège peut compter, pour l'accompagner dans ses activités de direction, sur un conseiller principal d'éducation, un adjoint gestionnaire, des AED. En revanche dans les écoles primaires, le directeur ou la directrice ne peut compter que sur lui-même pour accomplir des tâches similaires alors que le nombre d'élèves dépasse parfois celui de certains collèges.
Nous proposons par cet amendement de créer un corps similaire aux EVS sous la dénomination de « secrétaires de direction » dans les écoles maternelles et élémentaires. Ils seraient dotés, j'en suis désolé, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, d'un statut – en l'occurrence, un statut de fonctionnaire de catégorie C, comme une ou un secrétaire de mairie.