Il prévoit l'instauration d'un plan de titularisation des contractuels de l'éducation nationale, qui sont de plus en plus nombreux. Ainsi, dans le premier degré, leur nombre a augmenté de 260 % depuis 2017 alors qu'il était extrêmement rare, il y a quelques années, de croiser des professeurs des écoles contractuels.
C'est l'une des conséquences de la crise du recrutement dont nous discutons depuis le début de ce débat budgétaire. Vous comblez les manques créés par les postes vacants en augmentant le nombre de professeurs contractuels. Vous le faites sous une forme particulièrement caricaturale dans mon académie, celle de Versailles, où vous avez recours au fameux job dating qui consiste à recruter, en quelques minutes à peine, des personnes le plus souvent sans aucune formation ni qualification.
Les contractuels sont moins bien payés que les professeurs titulaires et vivent dans une précarité terrible puisque leurs contrats arrivent à échéance à intervalles plus ou moins proches et que, d'une année sur l'autre, ils ne savent pas s'ils pourront continuer à faire ce qui est devenu leur travail, c'est-à-dire enseigner.
Il existe enfin une hypocrisie insupportable. Notre société reconnaît à ses personnels contractuels, quel que soit leur niveau de formation, la capacité à encadrer des élèves, nos enfants, dans les classes. Pourtant elle leur dénie la protection et le statut dont bénéficient l'ensemble des enseignants qui assument exactement la même tâche. Une telle injustice est incompréhensible.
Cet amendement vise à accorder un même statut à tous ceux à qui nous confions le soin d'enseigner et de transmettre des savoirs à nos enfants, donc à titulariser l'ensemble des contractuels de l'éducation nationale.