Il se trouve que la réflexion que nous avons menée pour cet article au sujet des Pial, les pôles inclusifs d'accompagnement localisé, fait écho à notre débat. En effet, après avoir lancé ce dispositif, nous nous sommes rendu compte de leur manque d'efficacité lié à des dysfonctionnements. Forts de ce bilan, nous essayons donc désormais d'instaurer les PAS, les pôles d'appui à la scolarité. Il s'agit de faire appel à d'autres professionnels, issus du champ médico-éducatif, et de niveau bac+2 ou bac+3 – mais d'autres professionnels encore pourraient être concernés.
Ce nouveau fonctionnement permettra aux AESH d'envisager une évolution de carrière. Aujourd'hui, ces femmes – vous l'avez dit, c'est un métier très majoritairement féminin – sont souvent contraintes d'occuper les mêmes fonctions tout au long de leur carrière sans avoir la possibilité d'évoluer. Avec l'instauration des PAS, tels que nous les prévoyons, nous permettrons à ces femmes d'obtenir enfin des emplois à temps plein – elles compléteront leur service en accomplissant des tâches périscolaires ou administratives – mais aussi peut-être, demain, d'évoluer en devenant par exemple éducatrices spécialisées.