Il ne vise pas – j'anticipe les arguments qui pourront m'être opposés – à créer 1,35 milliard d'euros de dépenses supplémentaires. C'est un amendement d'appel qui fait suite au rapport d'information que j'ai rendu à la commission des finances, lors du Printemps de l'évaluation, sur la médecine scolaire et la santé à l'école, reprenant des observations formulées précédemment – en 2020 – soit par des parlementaires, soit par la Cour des comptes, à propos des difficultés que rencontre la médecine scolaire en matière de pilotage. Des professionnels de la médecine scolaire sont financés sur différents programmes de la mission "Enseignement scolaire" : les psychologues de l'éducation nationale dans les programmes 140 Enseignement scolaire public du premier degré et 141 Enseignement scolaire public du second degré ; les médecins, les infirmières scolaires et les assistants sociaux dans le programme 230 Vie de l'élève. La difficulté n'est pas tant budgétaire qu'organisationnelle : elle tient à l'articulation entre ces différentes professions de la santé scolaire. C'est pour cela que je propose, dans la continuité des recommandations formulées dans mon rapport, de consolider cette politique transversale de l'éducation nationale dans un programme Santé à l'école dédié.