Je voudrais d'abord tordre le cou à une légende tenace, celle de l'absentéisme enseignant. Cette légende n'a plus lieu d'être depuis que la Cour des comptes, en décembre 2021, a prouvé que l'absentéisme enseignant était nettement inférieur à celui des autres corps de la fonction publique, mais également inférieur à celui du privé. Le problème, ce ne sont pas les absences des enseignants, c'est le manque de remplaçants : en effet, la Cour des comptes constate que, hors obligations de service, un enseignant est en moyenne absent deux heures et demie par an, ce qui représente moins d'une demi-journée de service. L'embauche de remplaçants est une absolue nécessité.
Par cet amendement, nous proposons l'embauche de 10 % d'enseignants supplémentaires de manière à assurer les remplacements. Ce chiffre ne sort pas de nulle part : c'est celui donné par plusieurs organisations syndicales comme étant nécessaire pour assurer à la fois le remplacement de la formation continue, dont je rappelle que nous sommes totalement opposés à ce qu'elle se fasse pendant les vacances scolaires, et les remplacements de courte durée pour cause de maladie, lesquels, je le répète, sont très peu nombreux dans le corps enseignant.