La réforme du lycée professionnel, annoncée l'année dernière, n'est pas achevée. Le ministre l'a rappelé, les concertations ont repris, précisément parce que le fait de doubler le nombre de stages, outre qu'il n'était pas bien vécu par les enseignants et les élèves, posait un problème de cohérence.
Nous proposons aujourd'hui, pour valoriser les lycéens professionnels, d'ouvrir deux parcours différenciés. Les élèves qui, demain, après un bac professionnel, voudraient entrer dans le marché du travail, auront sans doute intérêt, dès juin ou juillet, à poursuivre des stages pour favoriser leur insertion professionnelle. A contrario, les élèves qui souhaiteraient continuer dans l'enseignement supérieur, passeront, au retour de leur stage, plus de temps à étudier les matières générales pour rattraper le niveau. C'est ce qui est en discussion aujourd'hui, avec les élèves et les organisations syndicales. Nous voulons que le lycée professionnel de demain réponde au souci de formation qualitative pour que les élèves puissent être embauchés après avoir passé leur bac professionnel – le terme même de « professionnel » supposant une formation professionnalisante – ou réussissent dans les études supérieures s'ils décident de changer de voie. Ce serait aussi une manière de lutter contre le décrochage scolaire.