C'est toujours la même discussion, alors poursuivons-la ! Monsieur le ministre, je vous ai écouté tout à l'heure lorsque vous vous êtes exprimé depuis la tribune et il faut bien dire que nous sommes en complet désaccord avec vous. Nous considérons que la réforme de l'enseignement professionnel est un mauvais coup – même si nous savons que ce n'est pas vous qui l'avez engagée et que vous vous êtes contenté de la reprendre –, car elle provoque justement une dégradation de l'enseignement pour les élèves.
Ces derniers doivent pourtant être considérés comme la prunelle de nos yeux ; ils sont, en quelque sorte, ce que nous avons de plus précieux. Nous parlons tout de même de 700 000 élèves issus des milieux populaires, qui ont besoin d'une formation de qualité – c'est l'engagement que la nation doit honorer.
J'irai même plus loin. Du strict point de vue du patronat, la qualification des techniciens de demain doit être de plus en plus élevée, car les métiers sont toujours plus complexes : ils requièrent par exemple de maîtriser une langue étrangère, de posséder de réelles connaissances en mathématiques ou en physique, voire des connaissances en culture générale. Or vous dégradez l'enseignement professionnel et supprimez des heures de cours !
Tout à l'heure, nous avons eu une discussion avec les collègues du Rassemblement national sur l'instruction civique. Mais comment élever le niveau lorsque les élèves qui préparent le bac professionnel ne bénéficient chaque semaine que d'une heure et demie d'histoire-géographie, d'instruction civique et d'enseignement à la laïcité confondus ? C'est impossible… Voilà pourtant la réalité, monsieur le ministre !