Depuis tout à l'heure, j'entends des hommages et des remerciements à destination des enseignants, mais au-delà des mots de courtoisie, on sait bien que pas grand-chose ne ressortira de ces débats d'aujourd'hui. J'étais enseignante et, comme la plupart de mes collègues, j'ai connu des fins de mois difficiles. Le salaire des enseignants est dérisoire. Vous ne pouvez pas agir pour l'école sans octroyer une revalorisation substantielle et sans condition du salaire des enseignants : c'est une juste reconnaissance du travail qu'ils fournissent au quotidien.
À propos de revalorisation, je reviens sur ce que vous avez dit tout à l'heure, monsieur le ministre, à savoir que si l'on augmentait les salaires des enseignants, il faudrait alors davantage les taxer pour financer cette hausse par l'impôt. Vous dites aussi que nous proposons des mesures sans savoir comment les financer. Aucune de ces deux affirmations n'est vraie, et vous le savez. À votre place, monsieur le ministre, pour financer une hausse des salaires des enseignants, ce n'est pas eux que nous taxerions davantage, alors qu'ils ont subi en quarante ans une perte de pouvoir d'achat bien supérieure à celle des autres catégories de la fonction publique, mais aussi sans équivalent dans l'OCDE.