Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du vendredi 3 novembre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Mission enseignement scolaire (état b)

Gabriel Attal, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je remercie M. Le Vigoureux pour ce rappel utile. En cette rentrée 2023, voir les enseignants toucher sans condition entre 125 et 250 euros net de plus par rapport à la rentrée 2022, sans compter les effets du pacte, est quelque chose d'inédit. Avec l'ensemble des mesures prises depuis la réélection du Président de la République, la France remonte ainsi dans le classement de l'OCDE, souvent mis en avant car il est plus légitime de se comparer avec des pays où les enseignants ont globalement le même statut. En janvier prochain, après la dernière mesure de revalorisation prévue à ce stade – l'injection de cinq points d'indice majorés – le salaire des professeurs français en début de carrière et en fin de carrière sera légèrement au-dessus de la moyenne OCDE.

Restent les milieux de carrière, pour lesquels le salaire des enseignants français sera en deçà de cette moyenne. C'est un chantier que j'ai ouvert avec les organisations syndicales, dans le cadre de la concertation que j'ai engagée sur l'attractivité du métier d'enseignant. Il faut travailler sur la progression de carrière et le passage à l'échelon supérieur en milieu de carrière pour parvenir à rattraper ce retard.

La question de l'attractivité ne se résume évidemment pas à la seule question salariale, certes centrale. Nous avons aussi engagé un travail absolument fondamental au sujet de la formation initiale des enseignants, et sur le processus des affectations et des mutations, dont on sait qu'il constitue un frein dans l'engagement d'hommes et de femmes qui auraient pourtant la vocation d'enseigner.

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