Je vais faire plaisir à mes collègues de gauche en soutenant cet amendement. Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, nous avons besoin d'un choc salarial massif pour soutenir l'éducation – j'espérais que cela fasse l'objet d'un consensus dans cet hémicycle. Cet amendement est symbolique, il ne sera sans doute pas adopté et, s'il l'était, il finirait balayé par le 49.3.
Ce que vous faites est bien, monsieur le ministre, mais insuffisant. Un choc salarial massif est nécessaire si l'on veut refaire du corps enseignant un corps d'élite et d'excellence de la fonction publique – ces mots plairont sans doute moins à mes collègues de gauche. Pour redresser notre école, et à travers elle notre pays, les meilleurs étudiants doivent se ruer sur l'enseignement. Nous ne pouvons accepter que les enseignants français soient payés deux fois moins que leurs voisins allemands. Il y a encore quelques années, les jeunes enseignants – j'en faisais partie – voyaient 1 450 euros sur leur fiche de paie pendant leur année de stage. C'est inconcevable quand on sait qu'ils ont effectué les meilleures études de ce pays. Voilà pourquoi je soutiens cet amendement.