Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du vendredi 3 novembre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Mission enseignement scolaire (état b)

Gabriel Attal, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Non, sans le pacte ! Je ne parle que de la revalorisation socle, et les chiffres que je vous donne concernent les néotitulaires, sur lesquels nous avons concentré la revalorisation afin de renforcer l'attractivité du métier.

Pendant la campagne présidentielle de 2022, la plus importante des organisations syndicales avait demandé 300 euros de plus pour les enseignants, sans préciser de calendrier : on pouvait comprendre qu'il s'agissait de la période du quinquennat 2022-2027. Or, si l'on cumule toutes les mesures prises depuis la réélection du Président de la République, d'avril 2022 à janvier 2024 – à savoir deux revalorisations d'indice, une revalorisation socle inédite en cette rentrée, et enfin les cinq points d'indice majoré qui vont être injectés en janvier prochain –, la revalorisation moyenne s'élève à 258 euros en moyenne, soit pratiquement ce que demandaient les syndicats eux-mêmes. Il s'agit d'une augmentation salariale moyenne de 11 %.

Je n'y intègre pas le pacte, car j'ai toujours dit clairement que le pacte ne constituait pas un élément de revalorisation, mais la rémunération de missions supplémentaires. Je n'y inclus pas non plus la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat, dont un enseignant sur deux a bénéficié en octobre, et les messages que nous recevons montrent que cette prime a été très appréciée.

Tous les débats sont donc possibles, mais il faut reconnaître que ce que nous avons fait est inédit. En revanche, ce que vous proposez, vous ne savez pas le financer.

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