Les enseignants français sont sous-payés. J'ai décrit tout à l'heure le déclassement salarial qu'ils ont subi. Dans les années 1980, leur salaire de début de carrière s'élevait à 2,2 Smic ; il est à 1,2 Smic aujourd'hui. Leur salaire moyen est inférieur de 18,5 % à celui qui prévaut dans la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ce traitement si faible a des conséquences graves sur le fonctionnement de notre système éducatif. Il explique notamment la crise de recrutement qui frappe l'éducation nationale depuis des années : cette année encore, 4 000 postes offerts par concours n'ont pas été pourvus. Pour recruter des professeurs et attirer les meilleurs étudiants dans la carrière d'enseignant, il faut d'urgence revaloriser ce métier. Cet amendement propose donc une augmentation salariale de 18,5 %, afin de rattraper la moyenne de l'OCDE.