L'amendement vise à créer un programme budgétaire doté de 8 milliards d'euros pour tenter de consolider les moyens dévolus à l'enseignement prioritaire. Pensez-vous réellement que cela améliorerait l'évaluation de cette politique publique, qui vous semble compliquée ? Ce n'est pas la conclusion des travaux de la mission d'information que vous avez conduite avec notre collègue Agnès Carel, qui souligne que cette évaluation est possible, dans le cadre des travaux de contrôle de la commission des affaires culturelles et de l'éducation ou de ceux des rapporteurs spéciaux et rapporteurs pour avis du PLF de l'Assemblée nationale comme du Sénat, qui établissent d'ailleurs chaque année un panorama de l'éducation prioritaire.
Non seulement votre proposition compliquerait le contrôle – alors que nous savons parfaitement compter le nombre de classes, d'enseignants et d'élèves aujourd'hui –, mais en outre, l'évaluation ne serait pas plus précise, puisqu'elle ne prendrait pas en compte les crédits annexes qui peuvent venir abonder l'éducation prioritaire, comme ceux du programme Politique de la ville. Avis défavorable.