L'école rurale est une très grande priorité pour nous. Surtout – il est important de le rappeler –, c'est une école où les élèves réussissent. Pour ces écoles, nous devons évidemment adapter et renforcer certaines politiques, notamment en ce qui concerne l'orientation, la découverte des métiers et l'élargissement du champ des possibles. Dans cette perspective, nous pouvons encore beaucoup progresser : il y a encore trop d'autocensure, comme on l'observe aussi dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Cependant, la découverte des métiers et le début de l'orientation que nous engageons au collège doivent nous permettre d'élargir le champ des possibles.
Il est difficile d'énumérer en deux minutes toutes les mesures prévues dans ce texte qui bénéficieront aux territoires ruraux. Je m'arrêterai sur une mesure : le renforcement très important – c'est plus qu'un doublement – des territoires éducatifs ruraux que vous avez évoqués. Ils permettent une alliance très forte autour des élèves et des jeunes, comparable à ce que nous réussissons à accomplir dans le cadre des cités éducatives.
Nous allons continuer à renforcer massivement ces dispositifs : alors qu'il n'en existait que 64 en janvier 2021, déployés dans dix académies différentes, nous en créerons 121 supplémentaires, portant leur total à 185. Concrètement, les TER sont soutenus par des moyens supplémentaires visant à renforcer le continuum éducatif entre l'école, les associations, le périscolaire et les collectivités locales, au bénéfice des élèves.
Deuxième mesure qui me tient à cœur : la labellisation de 3 000 nouvelles places en internat d'excellence, qui s'ajouteront aux 8 000 places existantes, représente autant de nouveaux leviers pour accompagner les enjeux de formation et de mobilité liées aux particularités de la ruralité.
Enfin, nous offrirons une visibilité à trois ans sur la carte scolaire – une mesure que je sais très attendue par les élus locaux et les parlementaires.