Ces différentes mesures ont commencé à produire des résultats, notamment dans les territoires ultramarins, dans lesquels Mme Bourouaha a rappelé, à juste titre, qu'il était nécessaire de réaliser un investissement important.
Ce projet de loi de finances (PLF) prévoit également les crédits pour créer soixante très petites sections supplémentaires, accueillant les enfants dès 2 ans dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Cette mesure avait été recommandée par Agnès Carel, dans son rapport d'information sur l'éducation prioritaire. Madame la députée, je suis très ouvert pour continuer à avancer avec vous sur les autres propositions de votre rapport au bénéfice des élèves relevant de l'éducation prioritaire.
Vous l'avez compris, notre objectif est clair : nous ne lésinons pas sur les moyens pour rendre notre école plus forte et plus performante, pour élever le niveau de nos élèves. Cependant ma conviction est qu'une école qui réussit est aussi une école qui rend heureux.
Le périscolaire a une place essentielle pour atteindre cette ambition. C'est pourquoi nous avons fait le choix, contrairement à ce qui avait été envisagé, de maintenir le fonds de soutien au développement des activités périscolaires. Cette décision était attendue par nombre d'entre vous et par beaucoup de collectivités : nous avons écouté et entendu les demandes, puis nous avons donc décidé de maintenir ce fonds pour l'année 2024.
Une école qui rend heureux, c'est aussi une école qui garantit un climat serein et respectueux de tous. Lundi s'ouvre une semaine majeure pour les élèves et pour l'école : la semaine de lutte contre le harcèlement scolaire, dont le point d'orgue sera jeudi 9 novembre, jour national de lutte contre le harcèlement scolaire. Vous le savez, c'est ma grande cause, dans mon action de ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse. Je remercie les rapporteurs pour avis de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, MM. Philippe Fait et Christophe Marion, qui ont beaucoup travaillé sur ce sujet.
Nous avons engagé des actions fortes, qui changent les choses sur le terrain, notamment avec le programme Phare, déployé à partir de cette année dans les lycées. Toutefois, nous devons évidemment aller plus loin. J'ai annoncé l'objectif que je me suis fixé, notamment après ce que nous avons vécu. Nombre de nos concitoyens se sont indignés à juste titre devant les courriers adressés par le rectorat de Versailles à plusieurs familles. Pour lutter contre harcèlement scolaire, nous avons besoin de remettre de l'humain à tous les étages. Nous aurons l'occasion, lors de la discussion des amendements, de revenir sur ce sujet et sur les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif.
Favoriser la réussite de tous les élèves, c'est aussi poursuivre notre engagement en faveur de l'école inclusive. C'est pourquoi les moyens humains consacrés à cet objectif ont été considérablement renforcés : nous avons augmenté le nombre d'accompagnants d'élèves en situation de handicap. L'effectif total d'AESH s'élève aujourd'hui à 130 000 personnes. Entre 2017 et 2023, il a progressé de 55 %, soit une croissance plus rapide que celle du nombre d'élèves en situation de handicap accueillis en milieu ordinaire, qui a augmenté sur la même période de 49 %. En cette rentrée, ce sont donc plus de 475 000 élèves en situation de handicap qui sont accueillis en milieu ordinaire. Nous poursuivons sur cette lancée en recrutant 4 800 AESH l'an prochain : à la fin de l'année 2024, 15 000 AESH de plus qu'en 2022 accompagneront nos enfants pour les aider à gagner en autonomie dans leurs apprentissages. Nous construisons depuis 2017 un véritable service public de l'inclusion à l'école.