Intervention de Caroline Abadie

Séance en hémicycle du jeudi 2 novembre 2023 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2024 — Mission justice (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie :

Je voudrais remercier notre collègue Émeline K/bidi pour avoir une nouvelle fois, comme en commission, défendu cet amendement qui nous permet d'évoquer la surpopulation carcérale et les travaux que nous avons menés avec Elsa Faucillon.

J'en profite également pour dire à M. le rapporteur spécial que tous les mécanismes de régulation carcérale ne sont pas identiques et n'ont pas tous la même fonction. Les mettre tous dans le même panier me semble rapide. Lui qui connaît très bien le sujet de la prison pourra se pencher sur l'amendement que nous avions défendu avec Elsa Faucillon et qui proposait un grand nombre d'étages à cette fusée de la régulation carcérale. Je suis sûr que notre dispositif comprend des éléments largement entendables par les membres du groupe Les Républicains.

Je veux réagir aussi à son propos selon lequel il ne faut pas interdire au juge de priver de liberté. Ce n'est pas cela, la justice. Les juges ne privent pas de liberté chaque fois qu'ils jugent, mais disposent d'un panel de dispositifs. Vous nous parliez vous-même, tout à l'heure, de justice restaurative en indiquant que vous y étiez favorable. D'autres décisions de justice constituent des peines à part entière qui permettent donc de punir et de sanctionner, tout en favorisant la réinsertion et la lutte contre la récidive. Je ne voulais donc pas laisser dire que les juges n'avaient qu'une seule option, celle de priver de liberté.

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