L'amendement vise à supprimer les mots « et avec des psychologues » de la première phrase de l'alinéa 13. La proposition est surprenante. En réalité, il s'agit d'un amendement d'appel pour débattre du dispositif MonPsy. Dès que nous adoptons une mesure relative au soutien psychologique, elle renvoie à ce dispositif. C'est-à-dire qu'il n'est pas d'abord fait appel au service public. Or les centres d'action médico-sociale précoce (Camsp) sont pluridisciplinaires ; un psychologue doit y être présent. Il faut s'assurer que les équipes sont complètes car c'est essentiel pour établir un bon diagnostic.
Les difficultés de recrutement peuvent inciter à se tourner vers des praticiens libéraux. Le coordonnateur, chargé de 100 ou 150 dossiers, doit alors faire le tour des psychologues libéraux pour récupérer les informations dont il a besoin, ce qui dégrade la qualité du travail accompli. Il faut être exigeant, organiser un véritable service public, avec une équipe à la hauteur.
Il ne s'agit donc pas de supprimer le recours aux psychologues libéraux mais de mettre en garde contre les risques induits.