Nous savons que des gens sont maltraités au boulot. Les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ont été liquidés, un quart des sections d'inspection du travail sont privées de titulaire, les salariés français sont nettement plus susceptibles que leurs voisins d'être exposés à des produits toxiques, des charges plus lourdes, des gestes répétitifs. Et pour couronner le tout, la désertification médicale rend les prises de rendez-vous de plus en plus difficiles.
Vous nous dites qu'il suffira de justifier de ce qu'on n'a pas pu consulter un médecin pour bénéficier de la dérogation. Mais comment le patient pourra-t-il prouver techniquement que c'était le cas, après avoir passé une journée à courir après un médecin ?