De telles mesures de coercition sont effectivement difficiles à mettre en œuvre alors que 87 % du territoire sont concernés par la pénurie de médecins. Il faut d'ailleurs être prudent avant de considérer que certains territoires seraient plus dotés que d'autres : de nombreux médecins retraités s'inscrivent dans des ordres, si bien que les effectifs de ceux-ci sont faussés, notamment dans des départements comme celui des Alpes-Maritimes.
Il faut certes former davantage de médecins mais il faut aussi imaginer des solutions pour rapatrier les étudiants, parfois broyés par le système, que nous n'avons pas su garder et qui partent faire leurs études à l'étranger ; leur formation serait en effet plus rapide. Enfin, il faut maintenir la liberté d'installation des médecins : cette semaine encore, dans mon département, deux jeunes médecins ont cessé leur activité parce qu'elles estimaient ne pas exercer dans de bonnes conditions.