Nous avons eu il y a quelques mois en commission et en séance publique ce débat essentiel dont l'issue s'est jouée à peu de chose près. Le territoire de notre pays est, à 80 %, un désert médical. Il existe de nombreuses aides à l'installation, dont le montant est élevé mais qui ne fonctionnent pas. Se pose également, au moins pour les dix prochaines années, un problème de démographie médicale. Partant de ce constat, notre groupe de travail transpartisan propose, au travers de l'amendement AS2498, de flécher l'installation. On parle de régulation, mais les mesures que nous proposons ne sont tout de même pas si terribles ! Il s'agit simplement d'empêcher l'installation dans les zones suffisamment dotées, sachant que nous allons vivre une situation très difficile pendant dix ans.
Je suis d'accord avec vous, madame la rapporteure générale : il n'est pas facile de partager un tout petit gâteau. Mais dans certaines zones, l'installation d'un médecin vingt ou trente kilomètres plus loin permettrait d'améliorer la couverture médicale et favoriserait la permanence des soins. Seul le fléchage que nous proposons permettra d'avoir une meilleure répartition des médecins sur le territoire, durant les dix prochaines années.