Les femmes ne sont pas des hommes comme les autres. On peut le vérifier avec le sujet de la santé, abordé par plusieurs collègues – et je vous remercie pour les réponses que vous avez apportées.
Je vous propose d'aller un peu plus loin en la matière et de dresser une feuille de route, comme cela a été fait pour les violences faites aux femmes. Il s'agit de ne plus réfléchir en silo à la santé des femmes, mais de mener une réflexion globale, de bout en bout.
Si nos corps ont des particularités – qui nous apportent aussi beaucoup de bonheur – les problématiques de santé ont été appréhendées, élaborées et développées pour des hommes et par des hommes. Or nous savons très bien que des actions et des choix faits à l'adolescence ont des conséquences ultérieures, au moment de la maternité, ou même plus tard, au moment de la ménopause – par exemple le choix de la contraception.
L'enjeu est de savoir si la délégation du droit des femmes pourrait être le lieu où s'amorce un véritable plan de refondation concernant la santé des femmes. Pourquoi pourrions-nous le faire maintenant ? Parce que beaucoup a déjà été fait au cours du quinquennat précédent, énormément de tabous ont été élevés – ces tabous étant malheureusement souvent féminins. Nous avons une occasion précieuse de le faire, avec l'appui du premier des féministes de notre pays, le Président de la République.