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Intervention de Marie-Charlotte Garin

Réunion du mercredi 27 juillet 2022 à 14h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Je salue votre engagement et votre parcours, qui éclaireront votre travail, ainsi que l'approche transversale retenue – aller frapper aux portes des autres ministères demande beaucoup d'énergie.

Vous avez parlé d'un ministère de combat. Il va falloir obtenir des victoires.

Il faudra également entendre la colère légitime qui s'est exprimée, notamment de la part des acteurs militants et associatifs. Le Président Macron a beau avoir parlé de grande cause du quinquennat, certains choix politiques ont produit sur le plan symbolique des violences assez fortes pour les milieux associatifs et féministes. Je pense à la mise en cause de certains membres du Gouvernement dans des affaires de violences sexistes et sexuelles, et j'espère que l'on trouvera en vous une alliée au sein du Gouvernement pour sortir des postures et des conversations d'homme à homme.

Cela étant dit, je forme le vœu que nous travaillions de façon systématique avec les premières concernées.

Mes questions concernent les violences sexistes et sexuelles.

L'accompagnement des victimes est essentiel. La question de la place des agresseurs se pose aussi. Dans quelles proportions les CPCA sont-ils occupés et qu'est-ce que cela représente à l'échelle de l'ensemble des cas de violences sexistes et sexuelles ? De manière plus générale, il faudra s'interroger collectivement sur la réintégration dans la société que l'on envisage pour les agresseurs.

Comment justifier l'écart entre le milliard demandé par les associations et le budget effectivement alloué ? À titre de comparaison, le budget consacré à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles s'élève en Espagne à 748 millions d'euros par an.

Je souhaite que soit réalisé un état des lieux de la formation des différents acteurs chargés de la prise en charge des victimes – professionnels de santé, personnels de justice et forces de l'ordre.

Vous avez souligné la spécificité des infractions ; il faut aussi prendre en considération celle de certaines victimes, notamment les personnes en situation de handicap et les réfugiés. Les personnels chargés de leur prise en charge doivent être mieux formés pour être en mesure d'accueillir des paroles plus singulières.

Pourquoi ne pas élargir la compétence des juridictions spécialisées dans le traitement des violences intrafamiliales à l'ensemble des violences sexistes et sexuelles ? Je pose cette question sans a priori.

Les députés du groupe Écologiste-NUPES seront disponibles pour travailler avec vous sur l'ensemble de ces sujets.

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