Je peux parler du sujet, car j'ai travaillé pour une plateforme en tant que microentrepreneur. En fait de liberté de choix, on nous imposait d'aller à tel endroit en un temps donné et nous étions payés moins que le Smic. Il suffisait d'une ou deux erreurs pour être exclu de la plateforme.
Certaines personnes sont peut-être satisfaites du statut de microentrepreneur, mais elles sont extrêmement minoritaires. Le modèle économique des plateformes est fondé sur l'exploitation des travailleurs grâce au statut de microentrepreneur, qui permet en outre de licencier plus facilement.
Par ailleurs, la plupart de nos concitoyens ne sont pas disposés à saisir le juge pour mener une bataille qui leur coûtera des milliers d'euros contre des plateformes qui sont des multinationales. C'est une fiction juridique. Nous demandons au Gouvernement d'agir. Tel est le sens de cet amendement.