La dure réalité des établissements de santé, on l'observe dans nos territoires : les déficits s'aggravent, les fortes inquiétudes se traduisent par l'absence d'investissements, le gel des remplacements et les fermetures de lits. C'est un cercle vicieux qui nuit à l'accès aux soins. L'Ondam, on ne peut le nier, a augmenté en même temps que l'inflation : il est passé par étapes de 238,3 milliards d'euros dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2023 à 247,6 milliards aujourd'hui. Sans remettre en question cette évolution globale, je m'interroge sur la ventilation des sous-objectifs.
Avec cet amendement d'appel, nous proposons de flécher 229 millions d'euros sur le secteur privé, qui n'a pas bénéficié de la même revalorisation des heures de nuit et de week-end que le secteur public. Je pense en particulier aux établissements de santé privés d'intérêt collectif, qui remplissent des missions de service public et assurent aussi l'accès aux soins dans certains territoires, ce qui justifie qu'ils soient traités équitablement.
Surtout, l'enjeu est de mieux dépenser : actuellement, on dépense des sommes considérables pour se procurer une énergie de plus en plus chère, au lieu d'investir dans la rénovation des bâtiments pour faire des économies d'énergie.