Cette année encore, le mildiou a durement frappé les vignobles, notamment dans ma circonscription de l'Aude, causant d'importants dégâts et des pertes considérables pour nos producteurs. Face au risque constant de maladies qui pèse sur notre industrie viticole, il est impératif de prendre des mesures pour protéger notre patrimoine, assurer sa diversité et sa pérennité.
Le financement de la recherche de cépages résistants constitue une stratégie judicieuse pour lutter contre ces maladies. Les travaux menés par des organismes publics et des structures collectives sans intérêt commercial à court terme bénéficient d'un gage de fiabilité et de qualité.
La recherche et la sélection rigoureuse de cépages résistants portent aujourd'hui leurs fruits : quatre cépages dotés de résistance naturelle au mildiou et à l'oïdium sont désormais disponibles. Ces cépages, qui donnent des vins d'une qualité équivalente à celle des cépages traditionnels, sont cultivés sur 800 hectares en France en 2021. Ces variétés ont été développées à partir de plantules issues de croisements naturels et mettent en évidence l'importance de la recherche à long terme. Par ailleurs, l'usage des fongicides est réduit, permettant une avancée significative vers une viticulture plus durable et plus respectueuse de l'environnement.
En investissant dans la recherche de cépages résistants, nous protégerons nos vignobles mais contribuerons aussi à la préservation du patrimoine viticole français. Cette initiative renforcerait la position de la France en tant que leader mondial de la viticulture.