Cet amendement expose une idée originale et excellente, qui devrait figurer au cœur du programme de tout gouvernement ambitieux en matière agricole.
L'amendement vise à répondre à deux enjeux fondamentaux : l'endettement des exploitations agricoles et la conversion en agriculture biologique.
Le niveau d'endettement des exploitations agricoles françaises dépasse 40 % et c'est un fléau. À mesure que les exploitations grandissent, il est de plus en plus lourd de les reprendre. L'endettement explique en partie les difficultés de la transmission et constitue la raison principale du mal-être et des suicides des agriculteurs.
En ce qui concerne la conversion en agriculture biologique, nous nous situons très loin des objectifs formulés lors du Grenelle de l'environnement, qui prévoyaient 20 % d'exploitations agricoles en bio en 2020. Or nous connaissons une régression en la matière.
Pour répondre à ces deux enjeux centraux, nous proposons la création d'une caisse de défaisance, qui permettrait de reprendre la dette des agriculteurs s'engageant à conduire une transition vers l'agriculture biologique sur cinq ans.