À Dieppe, ville dont j'ai été maire, nous avons choisi de baisser de 30 % le prix de la cantine pour les classes moyennes modestes, la gratuité s'appliquant pour les personnes les plus précaires. Pour de nombreuses familles, il est concrètement impossible d'accéder à une alimentation saine et équilibrée. Ce choix politique assumé a coûté 300 000 euros, pour une ville de 30 000 habitants. Je souscris à ce que vient de dire Mme Trouvé : nombre de collectivités locales ont cette volonté politique, mais n'ont pas les moyens budgétaires d'agir. Pour atteindre les objectifs de la loi Egalim, il serait, d'ailleurs, nécessaire de corriger le code des marchés publics pour autoriser un recours plus large aux filières courtes.