Avis défavorable. Servir des produits durables et de qualité coûte plus cher, c'est certain. Pour atteindre les objectifs de qualité et de durabilité des produits servis dans leur restaurant, les gestionnaires d'établissements de restauration collective doivent actionner tous les leviers à leur disposition, qu'il s'agisse de la lutte contre le gaspillage, de la politique d'achat, de la composition des menus, de la formation ou de l'investissement. L'État accompagne ces gestionnaires, notamment par une aide à l'investissement en équipement pour les petites cantines, mise en place dans le cadre du plan de relance. La direction générale de l'alimentation apporte quant à elle un appui méthodologique, avec en particulier la plateforme Ma cantine.
Cependant, l'État ne peut pas se substituer aux gestionnaires de restaurants collectifs pour tous les investissements. En outre, pour ce qui est de l'excellente loi Egalim, qui prévoyait notamment 50 % de produits issus de circuits courts, dont 20 % de produits biologiques, il faut que tout le monde s'y mette, notamment les collectivités locales. Il ne s'agit pas de reporter la responsabilité de la crise actuelle sur tel ou tel autre acteur, mais d'essayer de travailler ensemble à la résoudre.