Par cet amendement, issu d'une proposition de la Fnab, de la Fondation pour la nature et l'homme (FNH), du réseau Restau'Co et du Secours catholique, nous souhaitons mettre en place une aide d'urgence à toute la restauration collective de 20 centimes par repas pour l'achat de produits bio. Le montant global nécessaire est estimé à 600 millions d'euros pour 3 milliards de repas annuels.
Les prix des produits alimentaires ont augmenté de 20 % en deux ans, ce qui conduit les opérateurs de la restauration collective à réduire leurs achats de produits bio. Cela se produit dans un contexte d'urgence sociale, dans lequel la demande de produits bio s'affaisse, après des années de croissance. Selon une note commandée par l'Agence bio, les ventes de produits bio ont baissé de 4 % en 2022. C'est la première fois qu'on constate un recul aussi net, alors que la croissance du marché était à deux chiffres jusqu'en 2020.
Cette aide d'urgence soutiendrait les agriculteurs bio et contribuerait à la transition de notre système agricole vers l'agroécologie. Les conversions d'exploitation vers le bio ont ainsi ralenti en 2022, tandis que les arrêts de certification ont augmenté.
Alors que la loi Egalim fixait un objectif de 20 % de bio dans la restauration collective en 2022, le niveau atteint est de l'ordre de 5 % à 6 %, selon un rapport de la Cour des comptes de juin 2022. L'échec du gouvernement à atteindre ses propres objectifs de développement du bio en restauration collective est patent et appelle une réaction.