Ce sont 70 % des fruits et 30 % des légumes consommés en France qui sont désormais importés. Il en est de même pour 50 % des ovins, 40 % de la volaille, 20 % de la viande de porc et 15 % de celle de bœuf. Deuxième exportateur mondial en 2000, la France figure désormais au cinquième rang. Alors que le cheptel bovin diminue d'année en année, un grand nombre d'éleveurs sont découragés par la déclaration, inédite, de la Cour des comptes, qui recommande de réduire encore ce cheptel, au regard des émissions de méthane. Elle suggère également de revoir les dispositifs de soutien aux éleveurs. La Cour sera exaucée : le nombre de têtes a déjà chuté de 2 millions en cinq ans et, d'ici à 2030, la baisse des effectifs de vaches va se poursuivre en raison de la pyramide des âges des chefs d'exploitation, dont la moitié a plus de 50 ans. Quant au GNR, dont la défiscalisation va être supprimée, il n'y aura pas de solution pour le remplacer d'ici à 2030.
Le versement des aides PAC 2023 a débuté lundi 16 octobre ; les montants sont pour certains inférieurs à ceux annoncés dans le plan stratégique national. C'est le cas notamment de l'aide complémentaire au revenu des jeunes agriculteurs, de l'aide à l'agriculture bio, des aides ovines et bovines.
En conclusion, la politique des structures a vécu et il convient de s'interroger sur la pérennité des exploitations de petite taille et sur la transmission des grandes exploitations, qui sont devenues de véritables usines à gaz !