Cet amendement demande la création de nouveaux indicateurs spécifiques pour les stages des lycéens professionnels. Il vise l'élaboration d'objectifs en termes de qualité de l'emploi et de prévention des risques.
Les lycéens professionnels sont un public particulièrement exposé aux risques professionnels, alors même qu'il s'agit en très grande partie de mineurs. Les jeunes de moins de 25 ans ont une fréquence annuelle d'accidents du travail deux fois et demie plus importante que l'ensemble des autres salariés, tous secteurs d'activité confondus.
La presse s'est déjà fait le relais d'abus en termes de conditions et horaires de travail, par exemple à l'occasion de la préparation du concours de Miss France pour les élèves d'un lycée professionnel parisien qui ont été contraints de travailler jour et nuit.
On ne le répétera jamais assez : les lycéens ne sont pas des salariés de seconde zone, ce sont des élèves en formation.
Les deux indicateurs que nous réclamons permettront, d'une part, de mesurer la fréquence des accidents du travail des lycéens professionnels dans leur entreprise d'accueil et, d'autre part, de quantifier les dérogations accordées au travail de nuit des mineurs.