L'amendement défendu par M. Portier a pour objet de créer un nouveau programme « lutte contre le harcèlement ». Nous pensons que la lutte contre le harcèlement a toute sa place au sein des autres programmes : enseignement du premier degré, du second degré, enseignement privé, agricole, vie scolaire, etc.
Il n'y a certes pas d'enveloppe spécifique, mais indéniablement des moyens sont alloués par le PLF à la lutte contre le harcèlement, au-delà de la seule revalorisation des personnels de médecine scolaire : prolongation du dispositif pHARe ; mesures liées à l'amélioration de la santé mentale des élèves ; formation des enseignants. D'autres mesures sont annoncées et seront financées, notamment la sensibilisation des parents, la réalisation de questionnaires annuels pour les élèves à partir de la classe de CE2, l'organisation de cours d'empathie dès la maternelle ou encore l'affectation de jeunes en service civique, en charge du harcèlement.
Nous émettons donc un avis défavorable.
Pour l'amendement II-AC190, nous émettons un avis de sagesse, en écho au rapport que nous produirons prochainement avec mon collègue Christophe Marion.
Enfin, sur l'amendement II-AC138, la lutte contre le harcèlement est évidemment un enjeu essentiel et plusieurs activités peuvent y contribuer, notamment l'activité physique que nous avons étudiée dans notre rapport.
La Première ministre a annoncé un plan interministériel d'ampleur, qui inclut la mise en œuvre de cours d'empathie que vous évoquez. Ceux-ci seront déployés sans que l'abondement de crédits que vous proposez ne soit nécessaire.
Nous avons travaillé sur ce sujet dans le cadre de la partie thématique de notre rapport, et nous avons d'ailleurs pu évoquer différents dispositifs qui pourraient rentrer dans le cadre de ces cours d'empathie, en réalité un terme un peu générique, et sont intéressants : des ateliers de philosophie, dès la grande section de maternelle, ou encore des ateliers de yoga.
Avis défavorable.