Depuis des décennies, les gouvernements successifs affichent leur volonté de donner la priorité aux « fondamentaux ». Le Gouvernement actuel ne déroge pas à la règle, M. Gabriel Attal est le quinzième ministre à assurer que c'est prioritaire.
Or, l'enseignement secondaire public continue de bénéficier de dotations très supérieures à celles de l'enseignement primaire public. Cette distorsion dans l'allocation des moyens est d'ailleurs une spécificité française. Dans son rapport de 2015 sur le coût du lycée, la Cour des comptes a montré deux choses : non seulement le lycée coûte plus cher en France que dans les autres pays de l'OCDE – l'écart est estimé à 38 % – mais la différence de coût entre lycéens et élèves de l'école primaire est nettement plus prononcée en France. Le coût d'un élève du premier degré en 2020 était de 6 980 euros, alors qu'un élève du second degré coûte 9 850 euros.
Par cet amendement II-AC13, il s'agit de remédier à ce déséquilibre et de donner à l'enseignement élémentaire les moyens d'atteindre les objectifs que lui fixe la nation.