Le coût de la rémunération des assistants d'éducation de l'enseignement agricole n'est pas au niveau de celui de l'Éducation nationale. Des syndicats estiment l'écart à 580 euros par agent, soit un total de 700 000 euros. C'est aux établissements agricoles d'assurer la rémunération des agents sur leurs propres fonds ou de subir un sous-effectif. Cette carence met en péril l'accompagnement, l'encadrement et la sécurité des élèves. Cet amendement II-AC154 vise à aligner les crédits de l'enseignement agricole sur ceux du ministère de l'Éducation nationale.
S'agissant de l'amendement II-AC151, le Parlement se penchera bientôt sur la loi d'orientation agricole, autour de l'enjeu majeur que constitue le renouvellement des générations. Sont en jeu la souveraineté alimentaire et la sauvegarde de notre biodiversité pour une agriculture durable et soutenable.
Le Gouvernement annonce la plantation de 50 000 kilomètres de haies d'ici 2030. Nous souhaitons que les haies existantes soient mieux protégées, ce qui requiert des professionnels mieux formés. Si certains agriculteurs craignent que cette question freine les installations, nous pensons que l'augmentation du nombre de conseillers en chambres d'agriculture permettra de mieux conseiller les agriculteurs, et ce dès leur installation. Le budget prévoit 110 millions d'euros dès 2024 pour les haies et les paysages mais des moyens doivent également être alloués à la formation initiale. Or, il n'existe aujourd'hui aucune formation spécifique à l'agroforesterie, ce à quoi cet amendement souhaite remédier.