L'amendement II-AC6 tend à assurer un rattrapage de l'écart de rémunération entre les enseignants français et la moyenne dans l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) – il est de 19 % dans le premier degré.
Ce n'est pas un amendement catégoriel, mais d'intérêt général. En effet, l'appauvrissement considérable qu'ont connu les enseignants ces dernières années – ils commençaient leur carrière à 2,2 fois le Smic dans les années 1980, contre 1,26 fois aujourd'hui, et ils ont perdu depuis 2010 l'équivalent d'un mois de salaire en pouvoir d'achat – est une des principales explications de la très grave crise de recrutement dans l'Éducation nationale, qui a des conséquences éducatives pour des dizaines de milliers d'enfants. Il manque des professeurs, par milliers, en cette rentrée et la précarité se développe dans l'Éducation nationale, par un recours croissant aux contractuels.
Répondre à la question de la rémunération des enseignants, c'est rebâtir notre école publique. Les professeurs sont sous-payés, et il faut corriger d'urgence la situation.