Les amendements II-AC101 et II-AC102 ont pour objet d'exprimer notre opposition à la réforme du lycée professionnel.
Le montant de 323 millions correspond à l'allocation aux lycéens de la voie professionnelle, venant gratifier les stages en entreprises que les lycéens et les lycéennes réalisent dans les lycées professionnels publics. En diminuant le temps scolaire et en instaurant une logique adéquationniste à l'enseignement professionnel, la réforme va à rebours de notre ambition pour ces voies.
Revaloriser la voie professionnelle, c'est d'abord revaloriser les métiers auxquels préparent ces filières, notamment par les salaires et le statut. Vouloir adapter les formations au seul marché du travail revient à méconnaître l'évolution rapide des métiers, la nécessité de développer des compétences larges pour adapter sa future vie professionnelle. L'école doit former des travailleurs citoyens : ce n'est pas en réduisant le temps scolaire que nous y parviendrons.
En outre, la seule ambition d'une employabilité immédiate nous apparaît contraire à l'intérêt des étudiants et du pays. La vision de court terme que le Gouvernement a de l'enseignement professionnel revient à satisfaire les besoins immédiats des entreprises, sans se soucier de l'avenir. La mission de l'école est aussi de former des citoyennes et citoyens, sans les restreindre à leur statut de main-d'œuvre au service des entreprises du bassin d'emploi.