Les éléments que vous venez d'évoquer contredisent les tentatives de ceux qui voudraient introduire une forme de « lutte des classes » au sein des armées. Il n'existe pas de volonté de défavoriser qui que ce soit. La revalorisation de la grille des sous-officiers bénéficie à terme aux militaires du rang, puisque nombre d'entre eux deviennent sous-officiers. La revalorisation de la grille indiciaire a pour objet d'améliorer la cohérence de l'ensemble, dont l'efficacité est construite sur le modèle de l'escalier social.
La NPRM se met effectivement en œuvre de manière assez large. Les modélisations, certes indispensables, atteignent aussi leurs propres limites. Un calculateur a été établi pour permettre à chacun d'obtenir une évaluation individuelle. Nous affinons désormais les modélisations et la NPRM comporte une clause de revoyure en 2026. Nous devrons notamment mieux prendre en compte certaines situations géographiques.
Il convient d'ailleurs de rappeler que la NPRM ne constitue pas une revalorisation. Naturellement, les 480 millions d'euros prévus seront distribués. Cependant, la NPRM porte en son cœur une nouvelle politique, centrée sur la simplification de la gestion et sa lisibilité. Cette couche de simplification a été opérée et il convient maintenant de mesurer plus finement ses effets, c'est-à-dire les conditions individuelles des uns et des autres. De plus, la localisation géographique a également un impact important : les personnes affectées en région parisienne ne rencontrent pas les mêmes difficultés que celles qui vivent à Angers, Brest ou à Orange.
Vous avez également formulé une remarque sur les recrutements, la fidélisation et le taux de « perte » que nous pouvons déplorer. Nous avons travaillé pour faire en sorte de ne pas isoler les crédits destinés au recrutement de ceux qui sont destinés à la fidélisation. En effet, ces deux leviers contribuent à la même politique. Assez logiquement, s'il est plus difficile de recruter, il faut également produire un effort particulier en matière de fidélisation.
Nous devons utiliser nos crédits avec pertinence, pour nous adapter de la meilleure manière possible aux évolutions du monde du travail.