Le PLF 2024 pour la mission défense est marqué par certaines augmentations significatives de crédits, lesquelles étaient attendues pour entériner les engagements pris dans la LPM votée l'été dernier. Ces augmentations portent notamment sur les nouveaux espaces de conflictualité, tel que le cyber et le spatial, mais également la dissuasion ou encore la préparation opérationnelle pour faire face à la perspective d'un conflit de haute intensité.
Je souhaite revenir sur la situation au Niger à la suite du coup d'État perpétré en juillet dernier. Après avoir effectivement été assez ferme dans un premier temps, Emmanuel Macron a indiqué le 24 septembre dernier que le personnel diplomatique et les militaires sur place rentreraient en France d'ici la fin de l'année. Militairement, une page historique semble ici se tourner, malgré l'attachement que nous avons porté au continent, notamment pour le soutenir dans la lutte contre le terrorisme.
En outre, le continent africain, et notamment son environnement francophone, représentait un terrain d'entraînement approprié pour nos forces et permettait de confronter les troupes au combat. Dès lors, le retrait de nos troupes en Afrique, qui n'était pas tout à fait programmé, ou plutôt pas tout à fait anticipé, aura-t-il un impact budgétaire sur notre préparation opérationnelle ? Serons-nous confrontés à des difficultés en matière d'entraînement ? L'augmentation des crédits alloués à la préparation opérationnelle suffira-t-elle à compenser ce retrait ?