Mon général, permettez-nous de vous interroger sur le contexte et l'annonce du retrait de nos 1 500 militaires du Niger. Nous avons bien conscience que les errements du politique ne sont pas de votre ressort, mais force est de constater ses conséquences sur nos armées. En effet, cette annonce arrive peu après un premier accord sur une réduction de nos effectifs militaires au Gabon, au Sénégal et en Côte d'Ivoire.
En tant que chef d'état-major des armées, vous avez la charge de l'organisation générale, de la préparation, de la mise en condition d'emploi et des choix capacitaires de nos armées. Pourriez-vous nous dire quelles sont les conséquences de ces choix et évoquer la réorganisation qu'ils impliquent ? Nos capacités d'action et de projections vont être réduites, y compris pour les opérations clandestines. Ensuite, ne craignez-vous pas un surcoût logistique lié au retrait de 1 500 hommes et de nombreux matériels du Niger ?
Concernant le budget 2024, nous prenons acte des livraisons attendues. Nous ne doutons pas qu'elles sont bienvenues, notamment les livraisons de camions Caesar pour une artillerie délestée de trente canons envoyés en Ukraine. Cependant, l'étalement des programmes suscite notre inquiétude, notamment compte tenu de l'état de notre artillerie et de notre défense surface-air, qui ont été réduites à peau de chagrin. Ce budget 2024 porte également une attention particulière à la préparation opérationnelle pour faire face à l'intensification des conflits.
Après une année 2023 marquée notamment par l'exercice Orion visant à simuler un conflit de haute intensité, comment voyez-vous l'année 2024, pour continuer à améliorer la préparation de nos forces ?