Je salue l'exercice de transparence dans une démocratie bien comprise qu'est notre réunion. Alors que les commandes ont atteint le montant historique de 27 milliards d'euros et que notre pays est devenu le deuxième exportateur mondial d'armements – ces excellents chiffres ne sont sans doute pas sans lien avec le contexte géostratégique –, le rapport souligne la diversité de notre stratégie industrielle. Celle-ci permet d'assurer l'autonomie stratégique, de développer la souveraineté industrielle et de renforcer les liens avec nos partenaires stratégiques privilégiés.
Le rapport appelle néanmoins plusieurs questions. Si l'Europe demeure la deuxième destination des exportations d'armements français avec 23 % des prises de commandes en 2022, ce chiffre est en légère baisse par rapport à l'année précédente, sans parler de 2019 où il était de 42 %. Comment l'expliquez-vous ?
En tant que corapporteur de la mission d'information flash sur le bilan du soutien militaire à l'Ukraine, je souhaite insister sur deux points. La France a exporté pour environ 640 millions d'euros d'armements vers l'Ukraine. Ce montant prend-il en compte les crédits alloués par le fonds de soutien à l'Ukraine doté de 200 millions d'euros ? Qu'en est-il des armes livrées par la Facilité européenne pour la paix (FEP) ? S'agissant de la traçabilité des armes, quelles garanties pouvez-vous nous apporter – nous avons quelques précédents fâcheux dans les Balkans ?