Par ce second amendement de repli, le groupe Écologiste propose que le dispositif de l'article 19, qui concernera potentiellement 10 millions de personnes, puisse être également un outil de prévention efficace qui permette de lever les tabous de la menstruation, de la santé gynécologique et de la sexualité. Alors que la question de l'endométriose était au cœur des discussions il y a quelques jours, nous proposons de renforcer réellement la prévention en matière de santé gynécologique en adjoignant aux protections périodiques un prospectus de prévention incluant à tout le moins les informations fondamentales relatives à la santé menstruelle et gynécologique.
Les règles constituent encore un tabou et l'endométriose, qui concerne 10 % de la population, pâtit d'un dédain généralisé : il faut souffrir, cacher ses règles, sa douleur atroce ou son envie de vomir, à l'école, au travail ou dans l'espace public. Cette stigmatisation permanente a un impact dramatique sur la prévention et la détection des pathologies gynécologiques telles que l'endométriose et le fibrome, les personnes touchées étant condamnées à une errance médicale qui peut durer jusqu'à huit ans. Cet isolement affecte plus encore les jeunes et les femmes en situation de précarité, qui ont des difficultés d'accès aux soins, accentuées par l'extension des déserts médicaux. Alors que les menstruations peuvent être aussi douloureuses qu'une crise cardiaque, nous devons prendre toutes les mesures pour lever le tabou des menstruations et faire de la prévention en matière de santé menstruelle une priorité de santé publique.
Aussi proposons-nous, par cet amendement, que les protections périodiques réutilisables prises en charge incluent au moins un document sur lequel figurent les informations basiques relatives à la santé menstruelle et gynécologique.