Cet article n'est lui non plus pas très sérieux, les investissements prévus n'étant pas à la hauteur. Je me pencherai en particulier sur le volet numérique. Nous sommes vraiment très loin du compte. Il ne vous a pourtant pas échappé, monsieur le ministre délégué, que les établissements de santé, y compris les établissements médico-sociaux, font l'objet de cyberattaques récurrentes visant à les rançonner sous la menace de rendre publiques les données médicales de leurs patients ou de nuire à leur bon fonctionnement. Il semble que le Gouvernement se contente de croiser les doigts en espérant très fort qu'aucun problème majeur ne survienne. Pourtant, il y en a eu à Versailles, à La Réunion, sur le site Pontchaillou au CHU de Rennes et à Corbeil-Essonnes, sans compter les fuites de données sur Doctolib et à l'AP-HP, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris… Gageons que ce phénomène ne va pas s'arrêter du seul fait de l'espérance. Nous avons donc besoin d'investissements dans la sécurité numérique. Les hôpitaux et les établissements médico-sociaux sont particulièrement démunis sur ce point, et adopter cet article tel quel serait envoyer un très mauvais message ; cela montrerait qu'on se contente du peu qui existe aujourd'hui en matière de sécurité numérique, et advienne que pourra. C'est pourquoi notre groupe LFI – NUPES votera l'amendement de suppression de cet article.