Hier, on nous a assuré que l'État ne réaliserait pas 3 milliards d'euros d'économies sur les dépenses hospitalières. Or le président de la FHF, qui n'est pourtant pas un syndicaliste acharné, annonce que 1,9 milliard d'euros supplémentaires seraient nécessaires en 2023 pour compenser simplement l'inflation et les hausses de salaires. Quant à 2024, il estime qu'il manquera environ 2 milliards d'euros. En additionnant ces sommes, on obtient un peu moins de 4 milliards ; si vous décidez de ne pas les donner aux établissements de santé qui en ont besoin pour tenir, comment appeler cela, sinon des économies sur le dos de la santé ? Et vous osez affirmer que vous ne ferez pas d'économies sur l'hôpital ! Vous faites, à tout le moins, de la rétention d'argent qui mettra en difficulté les hôpitaux.
En ce qui concerne l'effort de 1 milliard d'euros demandé à l'industrie pharmaceutique, permettez-moi de vous demander franchement à quelle disposition du texte il correspond. Où cette somme est-elle inscrite ? Aux termes de l'article 4, qui traite de la clause de sauvegarde et du montant M, un cadeau d'environ 300 millions d'euros sera fait à l'industrie, qui s'engagera en retour à baisser ses prix. Or ce ne serait pas la première fois qu'on accorde de l'argent à l'industrie pharmaceutique en échange d'engagements qui ne seront jamais tenus, les industriels préférant licencier des chercheurs et interrompre la recherche dans certains secteurs.
Expliquez-nous donc en quel endroit du texte le milliard d'euros d'économies est mentionné, nous pourrons ainsi en débattre plus tranquillement. Expliquez-nous également en quoi refuser aux hôpitaux 4 milliards d'euros dont ils ont besoin ne constitue pas une économie.