Le vote du budget de l'État et de celui de la sécurité sociale par le Parlement se résume à un jeu à somme nulle où toute dépense est irrémédiablement censurée.
Ainsi, dans le monde absurde des lois de finances, si nous voulons accélérer la transition écologique des établissements de santé, nous devons, par exemple, ponctionner le budget consacré au secteur ferroviaire. Loin d'assurer la stabilité financière du pays, ce rafistolage permanent, où nous devons déshabiller Paul pour habiller Jacques, favorise la mise en péril de notre système de soins et d'accompagnement.
Vous me direz que ce n'est pas vous qui avez fixé les règles – je vous le concède –, mais vous vous en accommodez très bien car elles répondent parfaitement à votre logique froide de maîtrise des dépenses pour asphyxier le système de santé.
Alors que, chaque année, nous perdons 140 milliards d'euros en exonérations fiscales et sociales, le Gouvernement cache, dans une main, les milliards d'euros de recettes possibles et, de l'autre, fait une petite tape sur l'épaule des Français, en leur disant qu'il faut faire des efforts et travailler plus longtemps.