Comme l'ont souligné plusieurs de nos collègues, nous examinons le PLFSS pour 2024 dans un contexte budgétaire particulièrement serré. Les dépenses sociales, estimées à plus de 630 milliards d'euros l'année prochaine, dépassent le budget de l'État – il importe de le souligner.
Nous nous trouvons manifestement à un carrefour où chaque décision compte. Nous ne pouvons plus nous permettre de dépenser sans compter, sans stratégie claire ni vision à long terme. Malgré ces contraintes, le Gouvernement, par l'intermédiaire de ce PLFSS, investit là où c'est nécessaire. Ce texte est le reflet de notre engagement à soutenir et intensifier les politiques sociales mises en œuvre depuis 2017. Il reconnaît et valorise le travail des professionnels de santé, notamment en revalorisant la pénibilité des horaires difficiles – la nuit, le dimanche, les jours fériés – dans les secteurs sanitaire et médico-social, en proposant une refonte des modèles de financement pour les adapter aux enjeux contemporains, tels que la réforme cruciale du financement des Ehpad et la lutte contre la fraude sociale. Il est regrettable que des jeux politiques aient toutefois conduit certains d'entre nous à le rejeter en commission. Ces basses manœuvres, fort éloignées des véritables enjeux, trahissent une forme de duplicité. Comment expliquer que d'aucuns repoussent un texte auquel ils ont contribué par de nombreux amendements ?