La famille qui fut la variable d'ajustement en 2023 et qui a subi une ponction de plus de 2 milliards d'euros. Nous accordons le bénéfice du doute à la ministre Bergé, en espérant qu'elle voudra rétablir l'universalité des allocations familiales. J'espère qu'elle confirmera cette mesure – François Hollande l'avait supprimée en 2012, bien qu'elle ait montré ses effets. Songez que la France affiche le taux de natalité le plus bas depuis 1945, avec un recul de 25 000 naissances au 1er semestre 2023.
Nous nous réjouissons cependant que 10 000 places d'accueil soient créées pour accueillir les jeunes adultes qui vivent actuellement dans des structures pour enfants handicapés, au titre de l'amendement Creton.
Concernant l'autonomie, le compte n'y est pas non plus : même si cette cinquième branche bénéficiera dès janvier d'une fraction supplémentaire de 0,15 point de contribution sociale généralisée (CSG), soit 2,6 milliards d'euros, cela ne suffira pas à la financer en totalité. Or le reste à charge pour une personne âgée accueillie en Ehpad est de 1 000 euros en moyenne, ce qui est extrêmement important. Nous avons émis des propositions de financement, qu'elles passent par le système assurantiel ou par la capitalisation, en lien avec la Mutualité française. Malheureusement, pour l'instant, nous n'avons pas été écoutés. Quel financement visons-nous, pour quel niveau d'autonomie ? Nombre de nos concitoyens âgés souhaitent rester à domicile. Ce virage en matière de prise en charge implique de former 380 000 professionnels supplémentaires ; malheureusement, la loi « bien vieillir » ne répond en rien à ce défi.