Le syndicat Samu-Urgences de France explique qu'un service sur deux a été fermé totalement ou partiellement cet été. Dans les services ouverts, les patients patientent, mais les soignants ont du mal à soigner. À Limoges, des patients sont gardés aux urgences durant neuf jours. Hier encore, j'avais connaissance de cet e-mail envoyé aux cadres de santé : « Notre service accueille ce soir quatre-vingt-huit personnes aux urgences. » Alors qu'il n'a que quinze box ! À Strasbourg, l'hôpital fonctionne à 193 % de ses capacités, et le personnel craque. « On est dans une situation de guerre permanente. Il y a plein de choses qui nous échappent. Aujourd'hui, dire : ''venez aux urgences, vous serez pris en charge'', c'est un mensonge », désespère un médecin.