On constate dans cet article liminaire une stabilité des dépenses entre 2023 et 2024 en points de pourcentage du PIB. Or il est indéniable que les besoins sociaux et les besoins en santé augmentent, sous l'effet du vieillissement de la population, du développement des maladies chroniques, de la crise de l'hôpital public...
Depuis 2022, le solde est redevenu positif ; il l'est encore en 2023 comme en 2024. Mais c'est un trompe-l'œil. Ce que nous dit ce tableau, c'est que des économies drastiques seront à nouveau réalisées. L'exposé des motifs l'indique : les excédents de la Cades contribuent largement à ce solde positif. Ce sont autant de ressources qui devraient être affectées à l'assurance maladie. Notre assemblée avait d'ailleurs adopté un amendement en ce sens au PLFSS 2023, mais le Gouvernement ne l'a pas retenu dans le texte sur lequel il a engagé sa responsabilité. La part des dépenses sociales et de santé serait bien différente de celle annoncée ici. On constaterait aussi plus nettement l'absence de ressources nouvelles pour la sécurité sociale et l'ampleur des économies imposées.